Le nom « eartship » (géonef ou vaisseau terrestre), vient de l’analogie avec un bateau (vaisseau) en mer. Ce vaisseau doit pouvoir avancer (énergie), être chauffé, refroidi, éclairé, disposer d’eau potable et gérer ses déchets, et ceci pour toute la durée de la traversée. Il y a bien sûr d’autres besoins à satisfaire, comme se nourrir, mais l’analogie s’arrête à ces 3 points (énergie, eau, déchets).
La première manière de pourvoir à ces besoins consiste à les réduire au maximum, sans nuire au confort de vie. Un vaisseau terrestre est donc construit de manière à consommer le moins d’énergie possible pour réguler la température ambiante et s’éclairer, à en produire (+ la stocker), à consommer le moins d’eau possible (par exemple en utilisant des toilettes sèches), à en récupérer le plus possibles (précipitations, épuration-recyclage) et en créant le moins de déchets possibles (recyclage, réutilisation). La construction elle-même, ainsi que les matériaux utilisés sont aussi autant que possible issu de la récupération et du recyclage (voir les sites spécialisés pour les détails, recherche sur « earthship »).
Pour l’aspect température ambiante, il s’agit de profiter au maximum de l’isolation et de l’inertie thermique gratuite que nous offre la terre et d’orienter les ouvertures (bien dimensionnées) vers le Sud, de façon à bénéficier de l’ensoleillement.
Pour l’énergie, il s’agit de combiner une ou plusieurs sources de production renouvelables, avec un stockage adapté et d’utiliser des appareils peu énergivores.
Pour l’eau, il s’agit de récupérer les eaux pluviales dans un puits, de recycler au mieux l’eau utilisée globalement et idéalement d’installer des toilettes sèches (pour éviter un cycle d’épuration plus compliqué et plus délicat, quoique réalisable), vu que les toilettes représentent une part très importante de la consommation en eau.
Les déchets seront en primer lieu évités, on privilégiera donc l’emploi d’éléments réutilisables (par exemple en matière d’emballage) et on déploiera toute la créativité possible pour tenter de recycler ce qui ne l’est pas. Tous les déchets organiques peuvent être compostés. Le recyclage est d’ailleurs aussi un défi sociétal quand on sait que plus de 95% de ce que nous prenons à la nature est un jour ou l’autre jeté (donc perdu en déchet … dont on ne sait que faire).